"Je suis crevé" Avez-vous lu Mon amie la sémantique – épisode 1 ? Non ? Alors allez-y. Merci.
C’est bon ? Ok, alors on y va. Au menu aujourd’hui : Je suis crevé Hiiiiii, c’est affreux. Rappelez-vous, le limbique ne comprend pas les négations (le ne…pas… étant conceptualisé par le néo-cortex) = il prend tout au premier degré. Le langage positif, ce n’est donc pas simplement éviter la négation, mais également les mots à signification négative. Bien sûr, il est impossible de faire ça tout le temps. Commençons donc au moins par porter notre attention sur le langage positif quand on parle de soi. C’est la base. Ainsi, je vous demande solennellement d’arrêter de dire « Je suis crevé », et ce dès aujourd’hui. Vous savez ce que ça veut dire, crevé, n’est-ce-pas ? Mort, oui. Youhou. Perso je trouve ça moyen de clamer régulièrement « Je suis mort », en fait. La langue française est riche, pourquoi ne seriez-vous pas fatigué, épuisé, éreinté, las, exténué…. voire flapi ? C’est plus rigolo de dire « qu’est-ce que je suis flapie aujourd’hui » que « chuis crevée », tel un vieux pneu bon pour l’incinération. Qu’en dites-vous ? Faites l’expérience ! Et sentez la différence d’énergie. Après quelques temps de pratique, je vous promets que ça devient dérangeant d’avoir quelqu’un en face qui vous dit qu’il est crevé. Vous aurez envie de lui dire « Ah bon ? Tu m’as l’air bien vivant, pourtant ». Et l’autre de vous regarder d’un air de totale incompréhension. C’est ok, on s’y habitue. Quand j’ai commencé à saouler mes ados avec le langage limbique-compatible, ils ont commencé par me regarder d’un air narquois, genre « au secours, encore une nouvelle lubie ». Et maintenant, ils sont de fervents supporters ! C’est bien la preuve que les effets sont réels, car un ado ne coopère que s’il trouve un intérêt personnel à ce qu’on lui propose Prochain épisode : essayer
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